Publiée le 09.10.2023

En 2022, les services techniques de la Mairie de Toulouse ont initié une démarche de recherche et développement innovante alliant Art et analyse scientifique, avec pour objectif de limiter les effets du réchauffement climatique en ville. Le concept est fondé sur la mise en place de peintures qui abaissent la température au sol, et la commande de fresques artistiques qui valorisent le patrimoine toulousain. Après le Pont Saint-Pierre, ce sont les terrasses des parkings Les Carmes et Victor HUGO qui ont été les lieux de ces expérimentations.  

La première initiative a consisté à peindre le Pont Saint-Pierre de manière éphémère en été – la peinture s’estompant au contact de l’eau – et réaliser des mesures tout au long de l’installation. Les résultats étant concluant (environ 10° de moins pour le sol peint), un deuxième projet a été lancé en juillet, avec la création de deux fresques en toitures des parkings Les Carmes et Victor HUGO, situés en plein centre de Toulouse.  

Ces sites ont été choisis pour leur conception architecturale, leur situation en cœur de ville, mais aussi pour leurs surfaces de 3 000 m² pour le parking Victor HUGO et 2 000m² pour le Parking Les Carmes permettant de réaliser les tests à grande échelle. Il a donc été décidé de les peindre de façon éphémère pour évaluer l’impact de la couleur sur la température sur ces toitures mais aussi, aux alentours.

Comme pour le Pont St Pierre en 2022 et avec l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France, la Mairie de Toulouse a associé des artistes à cette opération spectaculaire en leur donnant ces deux grands espaces d’expression pour des œuvres aussi monumentales qu’éphémères. Ce sont les artistes Benjamin STOOP et Nicolas DELPECH qui ont conçu et réalisé la fresque du parking Les Carmes et ZEPHA et 2FLUI, celle du parking Victor HUGO. Les équipes d’INDIGO à Toulouse se sont mobilisées pour accompagner la mise en place de l’opération.

Découvrez les réalisations en vidéo !

Les mesures prises depuis juillet confirment une baisse de 10 à 13° sur les surfaces peintes par rapport aux surfaces de bitume non peintes, une démarche qui pourrait répondre aux besoins des habitants des villes lors de fortes chaleurs et être redéployée par la suite.